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Design moi une chaise

14 mai 2012

A l'heure du retour...

Le séjour se termine. Elèves et professeurs sont sur le point d'embarquer. Arrivée prévue à Madrid à 7h10, puis vol vers Francfort et arrivée prévue au lycée vers

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16 heures...

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10 mai 2012

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En construction

10 mai 2012

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En construction

10 mai 2012

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Museum of fine arts

 

Dimanche 13 Mai : Nous avons fait une petite promenade de 10 minutes jusqu’au Musée. Ce musée est très imposant, assez moderne ; c’est un bâtiment où des œuvres sont réparties sur trois étages.

On pouvait y voir des pièces dédiées à l’époque gallo-romaine, à l’Egypte antique, à l’art moderne …

Toutes ces pièces où se trouvent des œuvres différentes entourent une grande cafétéria qui se situe en plein milieu du bâtiment.

Nous avons pu, entre autres, découvrir l’art contemporain américain avec des artistes comme Andy Warhol. Dans cette partie du musée où nous sommes restés le plus longtemps nous nous sommes intéressés non seulement aux tableaux mais aussi aux sculptures, aux meubles, aux objets design … Nous avons eu la surprise de découvrir des vidéos de la North Bennet Street School montrant les aspects artistiques de l’ébénisterie.

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10 mai 2012

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Une  journée extraordinaire

 

   Monsieur Jason Gregoricus  a eu la formidable attention de louer un bus pour les visites de la journée et nous avait réservé  une surprise de taille : c’est dans le plus vieux gratte-ciel de Boston ( au 33ème et dernier étage) qu’un petit-déjeuner hors du commun nous attendait : serveurs en livrée, assiettes clochées, copieuses et raffinées mais surtout une vue fantastique sur Boston !!!!P1000403

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Nous étions époustouflés.

Après ce début de matinée gourmand,  nous avons repris le bus pour visiter le pôle charpente de la North Bennet School   et nous diriger ensuite le chantier de la construction d’une maison ossature bois à Arlington. Sur ce chantier étaient présents douze étudiants de la North Bennet School.  Le chantier est réalisé de son début : planchers, murs, toitures jusqu’à son terme : aménagement intérieur ( escalier, portes, fenêtres). Soulignons encore ici la disponibilité du formateur, Patrick, et d’un étudiant, Emmanuel qui parlait français et qui a répondu  aux nombreuses questions de nos élèves.

Le parcours d’Emmanuel  est original puisqu’après trois ans d’architecture et une expérience dans le monde du travail, à l’âge de 33 ans, il a intégré la North Bennet School pour suivre une formation charpente. Un tel parcours a prouvé aux élèves l’importance d’une  formation tout au long de sa vie et d’une ouverture intellectuelle pour appréhender la construction en bois (architecture)

De nombreux élèves ont été interpellés par ce chantier, formulant le souhait de se diriger vers une formation charpente et maison ossature bois  après le bac.

Après un rapide déjeuner et une glace mémorable, nous nous rendons sur un chantier de charpente à  Carlisle. Il s’agissait d’un chantier lié à la rénovation d’une grange en  bois de 1792, un bâtiment faisant partie du patrimoine national. Cette grange a été déplacée de son implantation  initiale pour permettre une autre implantation plus solide et sécurisée par rapport à d’éventuelles tornades. Les techniques utilisées et l’outillage sont ceux de la période de la construction : par exemple , utilisation d’une herminette pour équarrir les poutres en chêne. Ritch, responsable du chantier, nous a consacré plus de temps que prévu , a été d’une grande disponibilité par rapport aux questions des élèves et a fait passer l’amour  de son métier dans ses propos. Ce chantier est exemplaire  du domaine de la rénovation  si importante aux Etats-Unis car le patrimoine le plus ancien est précieux. Il est le témoin d’une histoire récente pour ce pays.

 

 

 

 

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10 mai 2012

Boston 3

Visite du campus de Harvard

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10 mai 2012

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10 mai 2012

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Visite de la North Bennet Street School

 Jason Gregoricus nous attend pour une visite qui sera plus que passionnante.

Il nous explique que  cette école a été fondée par une femme avant-gardiste, Pauline Agassi Shaw  en 1885  pour aider les immigrants à s’intégrer  et plus particulièrement  les femmes et les enfants.

La formation  coûte entre 30 000 et 40 000 $  et dure de deux à  trois ans. Il est possible d’obtenir une bourse pour suivre une des formations proposées.

Les personnes désirant intégrer cette école doivent  passer  plusieurs tests dont le plus important est un test de mathématiques .Le niveau demandé en anglais est l’équivalent du  TOEFL  (test qui permet d’intégrer les universités américaines).

Les formations sont « full » c’est-à-dire sur 2 ou 3 ans ou peuvent-être ponctuelles : en cours du soir ou le week-end. L’école  ouvre ainsi ses portes non seulement à des personnes souhaitant apprendre un métier mais aussi à ceux qui veulent simplement  répondre à  une passion personnelle.

  L’origine des étudiants est très variée : jeune sortant d’une université, adulte ayant déjà eu un parcours professionnel  avec ou sans lien  avec la formation suivie.

Il  nous emmène  ensuite visiter  les différents ateliers ; nous sommes  accompagnés par Claire, professeur en menuiserie-ébénisterie  devenue responsable de la partie pédagogique.

Dans chaque atelier un formateur ou des étudiants nous attendaient pour nous fournir des explications.

A noter que cette visite s’est faite alors que les étudiants présents étaient en pleine période  d’examen et devaient terminer leurs pièces à présenter montrant ainsi la grande disponibilité et la qualité de l’accueil qui nous a été réservé.

 

Les différents ateliers de l’école  sont :

 

-         La  fabrication et la rénovation de violon –La formation dure 3 ans. Les étudiants  utilisent l’épicéa et le peuplier pour la fabrication des violons

 

-         La reliure de livres – La  formation dure  2 ans. Les étudiants  travaillent le papier, le  cuir et les feuilles d’or

 

-         La rénovation et l’accord des pianos – Les étudiants  restaurent les pianos complètement. Les bois utilisés sont l’ébène, le chêne et le pin. Les pianos en train d’être rénovés , lors de notre visite étaient de la fameuse marque « Steinway  & sons ».

 

-         La création de bijoux –La  formation dure  deux ans. Les étudiants créent des bijoux en or, platine ou argent. Ils achètent les pierres qu’ils vont utiliser pour fabriquer leurs bijoux.

 

-         L’ébénisterie : création, fabrication et rénovation de meubles – 3 ans – 40 étudiants

 

Dans cet atelier   les étudiants, de tous âges,  sortent de  l’université, sont d’anciens médecin, banquier, professeur ou  menuisier.

 La formation, qui débute, par un tronc commun s’étale  sur deux ans.

Elle consiste dans un premier temps à acquérir les techniques de base de l’ébénisterie et  d’être capable de réaliser des plans.

 Ensuite, les étudiants peuvent travailler sur les machines et produire un travail à la main. Ils doivent fabriquer un  objet imposé : une boite à outils.

Puis, sous l’autorité d’un professeur, les élèves réalisent un projet autour d’un meuble : un coffre, une table, une chaise. Enfin les étudiants reproduisent une œuvre du XVIIIème siècle.

 

Toutes les productions des étudiants sont exposées à la boutique de l’école et sont vendues(60% du prix de vente revient aux étudiants et 40% à l’école).

 

 Visite du chantier de construction de maison à ossature bois à Carlisle

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10 mai 2012

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Visite du centre commercial de Boston " Prudential Center " , matinée Breakfast et shopping .

 

 

Visite de l’entreprise STERLING SURFACES

 

C’est  par l’intermédiaire de l’entreprise « Créa  Diffusion » , dirigée par  Monsieur Delles Thierry et Monsieur Delles Laurent, que nous avons eu la chance de visiter l’entreprise  « Sterling Surfaces » située à Sterling.

 Nous avons été accueilli par Jon Olson , le responsable de production. Monsieur Thierry Delles, ainsi que Mme Isabelle Delles, nous ont  fait l’honneur d’être présents et d’être aussi les guides de cette visite.

Nous avons ainsi découvert le  Showroom, le bureau d’études ainsi que les ateliers.

Durant toute cette visite les explications sur les utilisations du corian, sur les techniques de fabrication, sur les règles de sécurité, sur la conception des meubles réalisés ont été données conjointement par Monsieur Olson et Monsieur Delles . Les explications, en anglais, ont été suivies avec attention par les élèves. Monsieur Delles a su faire le lien entre le monde de l’entreprise et la formation de nos élèves. Ses propos ont été percutants et ont fait mouche auprès de nos apprenants.

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Dîner au Squantum à Providence ( Rhode Island)

 

C’est sur notre trente et un , et quelque peu tendus, que nous sommes arrivés au club du Squantum, un lieu chargé en histoire et impressionnant par la richesse du décor. L’objet de ce dîner était de faire se rencontrer nos élèves et quelques étudiants représentants de la North Bennet Street School.

Le dîner a été précédé d’un  discours de bienvenue  de Monsieur  Corentin Corre , manager du Squantum , et cousin de Monsieur Ackel, et de Jason Grecoricus,  responsable des étudiants de la North Bennet Schooll. Etaient également présents le président du Squantum, Monsieur Babcock et Mme Miller représentante du consul de France à Boston.

Très vite nos élèves ont su lier conversation, en anglais, avec les étudiants et même plaisanter en anglais !!!. Ce fut donc un moment convivial et chaleureux.

 

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10 mai 2012

Deuxième journée à New York

Lundi 7 Mai

Le MOMA

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9 mai 2012

Première journée à New York

Il est déjà 14h : avant d'embarquer pour découvrir la statue de la liberté, nous sommes obligés de passer aux différents points de contrôle: les ciseaux à bouts pointus de notre trousse de secours n'embarqueront pas! Tant pis! Les élèves mitraillent miss Liberty et la fabuleuse vue  sur Manhattan !

La visite se poursuit au Musée de l’immigration  sur Ellis Island «The Island of hope and tears » . On prend la mesure de toutes les difficultés des migrants  à franchir cette première étape de l’intégration.  C’est vraiment un lieu chargé d’émotion !

 

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Nous regagnons le sud de Manhattan   pour un passage à « Ground zero »  où la nouvelle tour impressionne les élèves. On prend ici la mesure à la fois de la tragédie du 11 septembre et de la volonté de la surmonter.

Nous passerons  la fin de l’après-midi sur Times Square : immeubles  immenses, néons en tous genres, encarts publicitaires géants, foule bigarrée : tout  y est ! Le rêve américain se concrétise ! Tout le monde est gagné par la magie et l’excitationP1000187

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7 mai 2012

Premiers pas à New York

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Lundi matin - il est 8h30 c'est l'heure du breakfast : c'est copieux :bagels ,omelette,bacon,donuts... Nous voilà prêts pour partir , en métro, au  musée Moma que nous visitons avec  enthousiasme !!! 

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6 mai 2012

Et c'est parti...

Dimanche matin, vers 1h, le bus est arrivé dans la cour du lycée... Les dernières vérifications ont été faites dans la salle des personnels, puis, tout le monde est monté à bord, direction l'aéroport de Francfort. Bonne route.

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4 mai 2012

programme New-York et Boston

Notre séjour à New-York :

 

  • Jour 1 :

     Dimanche 6 Mai

       - Arrivée à 16h05 à l'aéroport JFK

  • Jour 2 :

     Lundi 7 Mai  (Visite Musée Moma à 10h30)   

       - Déjeuner

       - Visite Statue de la Liberté et Ellis Island à 14h00

       - Passage à Ground Zero

  •  Jour 3 :

       - Mardi 8 Mai

       - Départ à 12h pour Boston

       - Arrivée prévue à 16h15

      
       

 Notre séjour à Boston :

 

1er jour

Mercredi 9 Mai

  •  Visite Entreprise à Sterling

  • Repas d'accueil à Providence avec les elèves de la North Bennet School

2ème jour

Jeudi 10 Mai

  • Visite de la North Bennet School

  • Visite d'un chantier à Carlisle

 

3ème jour

Vendredi 11 Mai

  • Visite de la North Bennet School à Arlington

  • Repas avec les elèves

  • Freedom trail : parcours historique à travers Boston

 

4ème jour

Samedi 12 Mai

  • Visite Trinity Church

  • Promenade dans Beacon Hill ( quartier aux vieilles maisons de briques rouges) –Charles Street

  • Visite maison natale de J. F. Kennedy

 

5ème jour

Dimanche 13 Mai

 

  • Boston Public Library

  • Musée : Museum of Fine Arts

  • Promenade Parc

  • Shopping

 

 

6ème jour

Lundi 14 Mai

 

  • Départ de l'auberge de jeunesse à 14h00 pour l'aéroport

  • Vol Boston-Madrid, décollage à 18h20

 

 

12 janvier 2012

Le musée de l’École de Nancy

Musée d’Art Nouveau De Nancy

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 I. Création du Musée.

  Le musée a été construit en 1901, réhabilité entre 1951-1952 par des travaux de verrerie ; en 1999 les jardins sont rénovés.

  II. Les Collections.

  Les œuvres exposées dans le musée sont très diverses, chambres reconstituées, salons, verreries, sculptures sur bois et sur pierre et  tableaux.

  Les artistes exposés dans ce musée sont principalement issus de l’école de Nancy et leur renommée est internationale.

   -verrerie : Emile Gallé.

   -boiseries : Eugène Vallin, Louis Majorelle, et Victor Prouvé.

                Eugène Vallin                                                 Emile Gallé

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Museum ofNewArtFromNancy

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I. Museum Creation.

   The museum was built in 1901 and it was rehabilitated in 1951-1952. In 1999 the gardens were renovated and made to be more in line with present day tastes.

 II. Collections.

 A diverse range of works are exhibited in the museum: bedroom replicas, living rooms, glassware, wooden and stone sculptures.

 The artists exhibited in this museum come mainly from the school of « Art Nouveau » of Nancy.

 Woodwork : Eugène Vallin, Louis Majorelle and Victor Prouvé.


6 décembre 2011

Musée des Arts Décoratifs, Paris

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6 décembre 2011

Musée de la Cour d'Or, Metz

Musée de la Cour d’Or à Metz

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 Nous sommes allés au musée de la Cour d’Or à Metz pour voir une exposition sur le mobilier Lorrain à travers les époques (juin 2011)

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We have been to the ‘La Cour d'Or’ museum in Metz to see an exhibition about Lorraine furniture through the ages (June 2011)

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Nous pouvons voir sur la photo ci-contre  un exemple de mobilier typiquement Lorrain. C’est une chaise en chêne massif avec des pieds tournés en balustre et une entretoise en H.

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We can see on the picture opposite a piece of furniture typical of Lorraine. It's a chair made of oak with turned baluster legs and H shaped crossbars.

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On peut voir dans une salle d’exposition des chaises de l’ancien mobilier Lorrain.

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We can see in a showroom chairs from Lorraine antique furniture collections.

4 décembre 2011

La Chaise Rietveld

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La scène internationale et le mouvement De Stijl

Les mouvements d’avant-garde

Dès les années 1910, des mouvements d’avant-gardes européens s’engagent dans une recherche nouvelle des formes et des fonctions. Comment vit-on l’espace ? Objets industriels et objets esthétiques sont-ils si opposés ? Pour ces avant-gardistes, l’art est dans la vie. Il faut puiser dans les objets de la vie quotidienne qui sont des sources d’émotion, renouveler radicalement leurs formes du fait d’un nouveau rapport du corps à son environnement. Les champs d’application sont vastes : peinture, poésie, mobilier, architecture, arts appliqués, ceci montrant l’étendue d’un nouvel idéal.

On voit ainsi apparaître presque simultanément des réflexions de fond sur le design, sur la représentation et la fonction de l’objet dans des mouvements aussi différents que les peintres cubistes en France qui proposent un « nouvel alphabet » du réel, les constructivistes russes qui forment des artistes constructeurs pour l’industrie, le mouvement dada qui crée de l’anti-art ou les plasticiens du groupe hollandais De Stijl d’où la chaise rouge et bleue de Gerrit Rietveld émergea.

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Première version : prototype de la chaise en hêtre
87x60x60cm (en 1918)

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La chaise dans sa forme peinte la plus répandue :
la version colorée date de 1924

 
De Stijl

Le premier numéro de la revue d’avant-garde De Stijl, créée par les peintres Piet Mondrian et Theo Van Doesburg, paraît en octobre 1917. Mondrian y publie ses théories à savoir que l’art est un moyen aussi exact que les mathématiques d’atteindre l’état d’harmonie idéal. L’œuvre doit être intégrée dans toutes les disciplines et conçue comme une synthèse des arts plastiques.

Le Stijl (« style » en français) ne fut jamais limité à un genre artistique si bien que peintres, architectes, designers, poètes… vinrent rejoindre ce premier groupe. Le Stijl était avant tout un forum, un esprit collectif et non un groupe formel, fixe et homogène comme fut le Bauhaus.

Les conceptions du Stijl reposent sur des principes d’adjonction et d’opposition de formes fondamentales que sont le carré ou le rectangle. On ne fait que suggérer les limites car les lignes qui délimitent les formes, peuvent continuer au-delà de ce qu’elles contiennent. La tension s’engage dans ce jeu raffiné des surfaces et des lignes.

De la forme élémentaire, accessible à tous, on joue sur les premiers plans et les fonds par un jeu de couleurs. Ces couleurs, choisies dans un répertoire peu étendu, permettent de dissimuler ou de faire apparaître les formes. Le rapport entre surfaces et couleurs introduit le jeu des contrepoids et de l’équilibre.

Theo Van Doesburg prône ainsi « l’usage exclusif de l’angle droit en position horizontale, verticale et des trois couleurs primaires auxquelles se joignent les non-couleurs : blanc, noir et gris ».

Le mouvement du Stijl revendique ainsi l’élémentarisme, c’est-à-dire l’emploi minimal d’éléments, de formes simples qui permettent de communiquer au monde des vérités universelles. Cette géométrie radicale s’inscrit entre purisme et mysticisme.

Voyons comment la chaise rouge et bleue de Rietveld, accueillie comme un cas exemplaire de création, était une utopie concrète des idées du Stijl.

Histoire et principes de la chaise rouge et bleue

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La chaise est construite à partir 
de 13 morceaux de bois équarris

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L’assemblage du piétement par chevilles 
de bois invisibles de l'extérieur

 
Des matériaux standard comme premier principe

Dans sa variante la plus répandue, la chaise rouge et bleue a une hauteur de 88 cm. 
Elle est réalisée à partir de 13 morceaux de bois équarri de même section, deux accoudoirs, un dossier et une assise. Touts les morceaux étaient achetés dans des mesures standard puis coupés à la machine.

Une construction simple comme deuxième principe

Le procédé de fabrication se veut rationnel et simple : des barreaux posés les uns sur les autres ou juxtaposés symétriquement puis fixés par des chevilles de bois. L’assemblage par boulon est destiné aux seules planches du dossier et de l’assise soumises à de fortes charges. 
Rietveld démontre ainsi que la construction détermine la forme externe, la fonction, autrement dit la technique et l’esthétique sont au même plan.

Contrairement à une opinion répandue, cette chaise est un pur produit artisanal et n’a jamais été conçue selon une grille modulaire. Les multiples transformations de Rietveld pendant les sept années qui séparent les premiers essais de la version colorée finale nous montrent que la chaise a davantage existé en tant que concept que d’objet.

Rietveld songeait à une production industrielle de la chaise qui ne vit pas le jour. Elle resta une succession de pièces uniques.

En quoi est-elle une chaise de De Stijl

1/ Une réalité réduite à une représentation purement géométrique de lignes et de surfaces. 
Comme Mondrian, Rietveld propose un langage rigoureux, proche de formules mathématiques où surfaces et lignes constituent les données fixes et le mode d’entrelacement la variable de la formule.
Dans la chaise rouge et bleue, toutes les parties sont nettement enchevêtrées, les barreaux du piétement dépassent au-delà de leur utilité proposant un espace nullement limité. Il en est de même des lignes noires de la peinture de Mondrian qui semblent se prolonger au-delà du cadre, jouant ainsi sur le contraste ouverture fermeture de l’espace.

2/ La couleur enrobe la chaise en accord avec la construction.
Conçue initialement en bois naturel, la chaise prend sa forme définitive colorée en 1924 sous l’impulsion d’un compagnon d’atelier. Rietveld utilise la palette des primaires de Mondrian, inscrivant sa chaise plus parfaitement dans le langage de l’entrelacement et des projections dans l’espace propres à De Stijl :
- le noir pour les barreaux comme Mondrian avec ses lignes noires de délimitation.
 
- les couleurs primaires rouge massif et bleu lourd pour les surfaces principales du dossier et de l’assise ; le jaune soulignant les extrémités des barreaux et mettant ainsi en valeur toutes les surfaces.

La chaise devenue rouge et bleue se présente alors comme une transposition en trois dimensions de la peinture de Mondrian.

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Gerrit Rietveld, la chaise rouge et bleue

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Piet Mondrian, Composition 1929, huile sur toile


Une chaise confortable ? Une belle chaise ?


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La chaise vue de profil et l’inclinaison de l’assise et du dossier

1/ Une belle chaise : géométrie anguleuse et pure ?
Rietveld utilise une grammaire séduisante des lignes :
 
- un empilement de verticalité et d’horizontalité pour les barreaux, soit une géométrie facile à comprendre,
- au sein duquel le dossier et l’assise semblent en équilibre précaire, c’est-à-dire la création d’un monde légèrement décalé.
Et nous restons étonné par le « Comment tout cela peut-il tenir ? ».

D’autre part, la peinture permet de contredire efficacement l’effet compact de la chaise tout en rappelant bien la fonction : le dossier et l’assise sont parfaitement visibles tandis que le noir « dissimule » les barreaux.
Géométrie et couleur sont en parfaite adéquation : une chaise bien pensée.

2/ Y-a-t-il une idée de confort ?
Les caractéristiques ergonomiques de la chaise laissent présumer l’idée de confort :
 
- un dossier incliné à 25° par rapport à la verticale,
- une assise inclinée à près de 10° par rapport à l’horizontale.

La présence d’accoudoirs placés à plus de 20 cm de l’assise, la profondeur et la largeur du siège et le fait que ce dernier soit assez bas (moins de 40 cm) font que l’on se trouve davantage en présence d’un fauteuil que d’une chaise.
 
Les côtes ergonomiques des largeur, profondeur et inclinaison révèlent que Rietveld se souciait d’une bonne assise. On imagine d’ailleurs mieux l’idée de fauteuil à laquelle Rietveld devait penser, quand on voit les panneaux verticaux au droit des accoudoirs de la première version bois. Panneaux qu’il supprimera dans les versions postérieures plus radicales.

Ces particularités ergonomiques, premières bases du confort, sont-elles suffisantes à l’appréciation du confort par les corps ?

L’histoire du siège est révélatrice de la recherche de confort pour le corps : on s’est d’abord isolé du sol par le siège, puis on a ajouté couvertures, coussins ou rembourrages de diverses mousses. On a exploré divers matériaux qui pouvaient épouser le dos et le maintenir.
Le dossier et l’assise de la chaise rouge et bleue se résument à deux plans de bois parfaitement droits : aucun moulage, aucune incurvation. Le dos reste en tension.

Les propos de Rietveld concordent avec cette idée de tension et nous révèlent son souci de garder la « conscience en éveil » : on ne s’effondre pas, on ne s’endort sur une chaise. Le mental et le physique doivent rester toniques. Dans cette optique, la chaise rouge et bleue répond parfaitement à la définition qu’il nous fait de l’état de veille de la conscience : des caractéristiques ergonomiques idéales (on pourrait être assis sur un fauteuil) mais des matériaux durs et sans forme moulante (on est dans la tension d’une chaise).

3/ Plus qu’un meuble, n’est-ce pas une vision purement plastique ?
Comme nous l’avons vu, la chaise rouge et bleue a eu une longue histoire depuis le premier modèle conçu en bois naturel et ses variantes aujourd’hui présentes dans le commerce. Elle n’a jamais été produite industriellement. Cela laisse penser que plus qu’un meuble destiné au marché des consommateurs, elle fut un champ exploratoire autour des idées : de confort, du faire soi-même grâce à un montage à priori facile, d’expressions esthétiques à partir de formes élémentaires. La chaise rouge et bleue ne fut-elle pas l’utopie d’une création parfaite et totale.

Biographie de Gerrit Thomas Rietveld

1888, naissance de Gerrit Thomas Rietveld à Utrecht. Il quitte très tôt l’école pour travailler dans l’atelier d’ébénisterie de son père à Utrecht.

Au début des années 1910, il suit des cours du soir d’architecture et design de Klaarhamer. Il y construit des meubles selon les méthodes de construction de Klaarhamer : entrelacement des surfaces, construction stable et simplicité des matériaux.
Rietveld s’unit rapidement au groupe hollandais De Stijl.

1917, il met au point son premier spécimen de chaise avant qu’elle ne soit peinte. Rietveld procéda à de nombreuses modifications si bien que les exemplaires sortis de son atelier divergent par son matériau ou ses dimensions mais tous sont « frères ».

1923, la chaise rouge et bleue prend sa forme définitive ainsi que ses couleurs sous l’impulsion du peintre Bart Van Der Leck qui travaille dans le même atelier.

1924, commande et construction d’une maison à Utrecht pour Madame Schröder. Cette maison sera appelée maison Rietveld-Schröder du fait de l’étroite collaboration entre l’architecte et la cliente.

Années 1920, Rietveld crée plusieurs meubles selon le principe de l’entrelacement des surfaces : la chaise haute, la chaise militaire, la chaise de Berlin, la table basse, le buffet…

1934, création de la chaise Zig-Zag.

Années 1950, plusieurs projets d’architecture : la Stoop House (1951), le pavillon d’architecture de Soonbeek (1954) et l’usine textile Ploeg (1956).

1964, Gerrit Thomas Rietveld meurt à Utrecht.


Gerrit Rietveld et ses employés devant son atelier 
dans la Adriaan van Ostadelaan à Utrecht (vers 1918)
Rietveld est assis sur le prototype de la chaise

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 Les plans disponibles ici

2 décembre 2011

sortie pédagogique à Paris

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30 novembre 2011

Passe-plat

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